Romarin

Romarin

Nom :

Romarin

Nom latin :

Rosmarinus officinalis L. (syn. Salvia rosmarinus)

Type d'ingrédient :

Plante

Parties utilisées :

Feuille Sommité fleurie

Formes disponibles :

Tisane Poudre Gélule Teinture mère Huile essentielle

Systèmes du corps concernés :

Digestif Nerveux Immunitaire

Propriétés principales :

Propriétés digestives et hépato‑biliaires
Le romarin est traditionnellement utilisé pour soutenir la digestion, en particulier lorsque les repas sont riches en graisses ou difficiles à digérer. Ses composés amers et aromatiques stimulent la production de bile par le foie et sa libération vers l’intestin, ce qui facilite l’émulsification et l’absorption des lipides et limite la sensation de lourdeur, ballonnements et douleurs digestives légères. Des travaux montrent aussi un effet « hépatoprotecteur », c’est‑à‑dire une capacité à aider le foie à mieux résister au stress oxydatif et à certains toxiques, grâce aux acides phénoliques (acide rosmarinique, acide carnosique) qui réduisent l’inflammation et les dommages liés aux radicaux libres au niveau hépatique.​

Propriétés antioxydantes et anti‑inflammatoires
Le romarin est riche en polyphénols (acide rosmarinique, acide carnosique, dérivés caféiques) et en diterpènes qui lui confèrent une activité antioxydante marquée. Ces molécules neutralisent les radicaux libres, des espèces réactives qui endommagent les lipides, protéines et ADN des cellules et participent au vieillissement prématuré ainsi qu’à de nombreuses pathologies chroniques. Plusieurs revues pharmacologiques décrivent également des effets anti‑inflammatoires et antalgiques légers : les extraits de romarin peuvent moduler la production de médiateurs inflammatoires (comme TNF‑α, IL‑6) et certaines voies de signalisation, ce qui explique son usage comme adjuvant dans les douleurs musculaires, articulaires ou les états inflammatoires de bas grade.​

Propriétés neurologiques et « nootropes »
Au niveau du système nerveux, le romarin est étudié pour ses effets sur la mémoire, la concentration et la résistance du cerveau au stress oxydatif. Des travaux précliniques et quelques essais cliniques suggèrent que certains constituants (acide carnosique, acide rosmarinique, 1,8‑cinéole de l’huile essentielle) peuvent à la fois protéger les neurones de l’oxydation et de l’inflammation, soutenir la transmission cholinergique (en freinant partiellement la dégradation de l’acétylcholine) et limiter l’agrégation de protéines impliquées dans les maladies neurodégénératives. Sur le plan pratique, cela se traduit par un intérêt du romarin comme plante tonique légère du cerveau : amélioration de la vigilance, du sentiment de clarté mentale et du rappel mnésique, notamment sous forme d’infusion ou d’odeur d’huile essentielle en diffusion, tout en restant un complément des mesures d’hygiène de vie et non un traitement de maladie.

Symptômes ciblés :

problèmes de digestion, perte de mémoire, manque de concentration, digestion lente, ballonements, dyspepsie, excès de graisse alimentaire, fatigue hépathique, soutien du foie, soutien de la bile

Préparation :

En infusion : Faites infuser 1 à 2 grammes de feuilles séchées dans de l’eau chaude pendant 10 minutes. Cette tisane aide à stimuler la digestion et apaise l’esprit.​

En huile essentielle : Utilisez quelques gouttes en diffusion ou en massage sur les tempes pour améliorer la concentration ou sur le ventre pour faciliter la digestion.​

En cuisine : Ajoutez des branches fraîches dans vos plats (viandes, légumes rôtis, sauces) pour bénéficier de ses propriétés antioxydantes tout en aromatisant naturellement vos repas.

Posologie et utilisation :

Infusion de feuilles : 1–2 g de plante sèche dans 150–250 ml d’eau bouillante, 2 à 3 fois/jour, soit 2–6 g/jour

Extrait sec / gélules : environ 900–1350 mg/jour d’extrait de feuille selon les produits (se référer au fabricant)

Huile essentielle : réservée à un usage ponctuel et dilué, surtout en externe

Durée conseillée :

Usage en infusion / plante : souvent 2 à 4 semaines de cure, avec réévaluation ensuite ; certaines autorités mentionnent jusqu’à 8 semaines pour un usage médicinal encadré.​

Usage au long cours sous forme alimentaire (herbe de cuisine) : généralement acceptable chez l’adulte en bonne santé.​

Pour toute prise spécialisée (extrait concentré, HE) au-delà de quelques semaines, accompagnement professionnel recommandé.